Passeport de l’écocitoyen : Les déchets

Je m’informe

“Le déchet le plus facile à éliminer est le déchet que l’on a pas produit”.

Chaque année, un français produit en moyenne 354 kg d’ordures ménagères selon l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie).

La production annuelle d’ordures ménagères des ménages français a doublé entre 1997 et 2002.

Cependant, toujours selon l’ADEME , depuis 2007, on observe une réduction des déchets produits par habitant de 4,6% grâce notamment à la prévention, à la réutilisation, au réemploi, à la répartition et à la réduction du gaspillage alimentaire.

Réduire sa production de déchets constitue donc un réel enjeu pour la commune et ses habitants.

Il faut tout d’abord savoir qu’un déchet ménager est un déchet issu de la vie quotidienne des ménages, de certaines collectivités et de certains commerçants. C’est un déchet qu’un individu va produire tout au long de sa vie, sur son lieu de d’habitation ou de travail.

On distingue trois catégories de déchets ménagers :

• Les ordures ménagères résiduelles (qui ne peuvent être trié ou composté), telles que les restes alimentaires,
• Les déchets recyclables secs qui comprennent les emballages (carton, plastique, etc.), journaux, papiers, magazine, verre, etc.
• Les déchets dits humides ou compostables, comme les déchets alimentaires, les herbes, le bois etc.

Une des principales causes de la pollution est l’existence de décharges regroupant une grande quantité de déchets. Ce tassement de déchets entraîne la fermentation de biodéchets qui provoque l’émission de méthane dans l’atmosphère. Ce gaz à effet de serre qui a  un pouvoir de réchauffement global 25 fois supérieur à celui du CO2.

Environ 16 % des émissions de méthane en France proviennent des centres de stockage de déchets ménagers.

De plus, l’une des méthodes la plus fréquente pour détruire ces déchets est l’incinération, mais cette activité contribue également à la pollution de l’air atmosphérique.

De nouvelles méthodes de traitement des déchets permettent de réduire cette pollution atmosphérique. L’une des récente alternative est la méthanisation des biodéchets.

C’est un processus de décomposition des déchets organiques par des bactéries qui agissent en l’absence d’air, produisant un gaz essentiellement composé de méthane : le biogaz. Le biogaz est ensuite transformé en chaleur, en électricité et même en carburant. Cette technique de valorisation des déchets produit aussi du compost, un fertilisant très utile en agriculture.

De plus, la pollution atmosphérique n’est pas la seule conséquence engendrée par nos déchets. En effet, les déchets et plus particulièrement les déchets plastiques sont la principale cause de pollution de nos mers et océans, et nous y sommes pour quelque chose.

Les objets à usage unique tels que les pailles en plastique, les bouteilles d’eau et les sacs etc… représentent 40 % des déchets plastiques. Chaque année, 8,8 millions de tonnes de déchets plastiques se déversent dans les océans, menaçant la faune marine et la santé humaine tout en polluant les eaux. Ces débris plastiques sont en effet ingérés par les oiseaux, poissons et mammifères marins, entraînant très souvent leur mort. De plus, ceci a une incidence sur notre alimentation et donc notre santé, car les micro plastiques ingérés par les poissons se retrouvent indirectement dans nos assiettes.

Par la réduction de nos déchets à notre échelle, nous pouvons tous contribuer au ralentissement du réchauffement climatique en adoptant des gestes simples et peu coûteux.

Je suis écocitoyen

Il existe aujourd’hui de multiples moyens mis à notre disposition, nous permettant de réduire nos déchets. En voici quelques exemples :

• Tri des déchets :

Le tri des déchets quotidien concerne en particulier les emballages et le papier, mais aussi et de plus en plus les biodéchets.

Selon la consigne nationale, le bac gris concerne les ordures ménagères, le bac vert les emballages en verre, le bac jaune les emballages à déposer en vrac (carton, plastique, métal), et le bac bleu tous les papiers (journaux, magazines, livres, cahiers).

Concernant les déchets plus occasionnels tels que :

• Les lampes : les apporter dans les points de collecte prévus à cet effet.
• Les appareils électroniques et électriques : les donner s’ils fonctionnent ou les ramener chez le distributeur qui doit reprendre un équipement lors de l’achat d’un appareil neuf et/ou les envoyer à une entreprise de reconditionnement électronique.
• Piles/ batteries : les déposer aux points de collecte prévus à cet effet dans les commerces, dans les déchetteries, et aussi à la mairie, dans les écoles et/ou les entreprises. Elles seront par la suite valorisées en d’autres objets comme des clés, gouttières, grillage, autres batteries etc.
• Autres encombrants : déchets qui en raison de leur volume ou de leur poids ne peuvent être collectés avec les ordures ménagères. La collecte des encombrants admet les meubles et mobiliers, la literie (matelas, sommier), les petites ferrailles, les objets divers, etc. dont le poids n’excède pas 25 kg. Les encombrants doivent être déposés sur la voie publique sans gêner la circulation des véhicules, ni les personnes. Les encombrants doivent être laissés sur la voie publique aux horaires de collectes.

Il est important de bien faire le tri de ses déchets afin que ces derniers aient de meilleures chances d’être recyclés ou revalorisés.

Remarques :

 – Se référer au guide de la collecte de Montfermeil.

– Possibilité de déposer gratuitement ses déchets considérés comme potentiellement dangereux dans les déchetteries de Croissy-Beaubourg, Chanteloup-en-Brie, Chelles, Noisiel et Saint-Thibault-des-Vignes.

• Opter pour des produits réutilisables :

Au moment de l’achat, il convient tout d’abord de privilégier l’achat de produits non emballés, où une seule couche suffit à protéger le produit.

Par ailleurs, privilégiez le carton plutôt que le plastique. En effet, comme vu précédemment, le plastique est un gros facteur de pollution de notre environnement. Le carton, moins nocif pour notre planète et aisément plus recyclable à 56 % plutôt que le plastique présentant un taux de recyclage de seulement 21 %. Si vous achetez un produit à emballage plastique, préférez le plastique recyclé.

Remarque : le plastique recyclé pollue moins que le plastique végétal. Il économise des ressources non renouvelables, consomme moins d’énergie que la matière première vierge, réduit les émissions de gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique.

Privilégiez aussi les emballages recyclables. Le logo Triman élaboré par l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) est un repère fiable.  Si ce logo n’est pas visible sur le produit, vous pouvez consulter le site du fabricant pour vérifier si l’emballage est bien recyclable.

Remarque : le point vert d’Eco-Emballages ne signifie pas que l’emballage sera recyclé. Il indique seulement la contribution obligatoire du fabricant, destinée à financer le traitement des déchets d’emballages ménagers.

Afin d’atteindre plus rapidement le zéro-déchets et réduire considérablement vos emballages, il est aussi possible d’acheter directement vos produits en vrac. Cette alternative à l’emballage est très intéressante notamment pour les céréales, les légumes secs, les fruits secs, les biscuits, etc.

Les produits réutilisables permettent également d’éviter le gaspillage des ressources utilisées pour leur fabrication. Voici quelques idées de produits réutilisables :

• Gourde : rappelons qu’il faut l’équivalent de deux bouteilles d’eau et 100 ml de pétrole pour faire une seule bouteille. Enfin, le recyclage de ces bouteilles nécessite beaucoup d’énergie, ce qui peut nuire à notre environnement (incinérateur, camion etc.). L’utilisation d’une gourde nous permet donc non seulement de réduire nos déchets, mais aussi indirectement notre consommation d’eau et d’énergie. De plus, une bouteille en plastique coûte environ 120 fois plus cher que l’eau du robinet.
• Lingettes bio réutilisables : 25 millions de tonnes de coton sont produites chaque année dans le monde et il faut environ 5263 litres d’eau pour produire 1kg de coton. De plus, l’industrie du coton est polluante de par les déchets qu’elle génère, l’eau qu’elle gaspille, mais aussi les pesticides et produits blanchissants qu’elle utilise. L ’achat de lingettes bio réutilisables vous permettra donc de réduire votre impact écologique mais aussi de faire des économies.
• Coton-tige réutilisable : depuis le 1er janvier 2020, les cotons tiges en plastique sont interdits en France. Les cotons tiges sont à l’origine d’1,2 millions de tonnes de déchets par an. De ce fait, ils font partie des déchets les plus polluants, notamment dans le milieu aquatique où ils sont ingérés par les oiseaux et les poissons quand ils ne recouvrent pas le sol des plages. Il existe à présent sur le marché de nombreux modèles de cotons tiges réutilisables tels que des cotons tiges en bambou ou encore en caoutchouc. 
• Rasoir réutilisable : sachant que chaque année, dans le monde, des centaines de milliers de tonnes de déchets sont produites à cause du rasage. De plus, les rasoirs jetables sont principalement en plastique. Des solutions alternatives existent telles que le rasoir en métal ou le rasoir de sûreté. Ces produits incassables et à durée de vie infinie vous permettront d’une part de réduire vos déchets et d’autre part de faire des économies sur le long terme.
• Produits rechargeables : lame, cartouche, pile, etc. Dans le cas des produits rechargeables, seule la partie consommable est remplacée une fois usager. Les ressources nécessaires pour fabriquer le produit initial se trouvent donc amorties par sa durée de vie beaucoup plus longue.

 Remarque : il est préférable d’opter dans la mesure du possible pour des matériaux sains et durables tels que le verre, l’inox, le bois et éviter le plastique et ses dérivés, même réutilisables.

• Composter les déchets de cuisine et déchets verts :

Les déchets de cuisine représentent selon l’ADEME en moyenne 40 kg/hab/an pour 25 % des français, soit 620 000 tonnes par an. Les déchets verts des particuliers représentent quant à eux entre 4,5 et 5 millions de tonnes.

Les déchets de cuisine sont : les épluchures, les légumes et les fruits abîmés, les coquilles d’œuf, le thé, le marc de café et certains restes de repas.

Les déchets de jardin sont : les petites branches, les brindilles, les mauvaises herbes sans graines, la paille, les feuilles mortes, les fleurs et les plantes fanées.

Dans un premier temps et pour réduire nos déchets alimentaires, il convient de limiter notre gaspillage alimentaire. Toujours selon l’ADEME, chaque français jetterait en moyenne 20 kg d’aliments par an à la poubelle, dont 7 kg d’aliments encore emballés.

Puis, il convient de composter nos déchets alimentaires et déchets verts. En effet, ces deux types de déchets sont composés de matière organique biodégradable. Dans un composteur, ces déchets se décomposent, en présence de l’oxygène de l’eau, et grâce à des micro-organismes de plus grande taille (lombrics, acariens, cloportes et autres insectes) se transforment en compost. Ce compost pourra être ensuite utilisé comme engrais pour le jardin, les plantes ou le rempotage des pots de fleurs.

Le compostage nous permet donc non seulement de fabriquer notre propre engrais, mais également de réduire à la fois nos déchets alimentaires et nos dépenses.

• Acheter / Revendre d’occasion :

Acheter ou revendre d’occasion constitue un moyen efficace de réduire vos déchets textiles et autres objets tout en faisant des économies.

Il est particulièrement intéressant de revendre d’occasion vos vêtements, draps, sacs, accessoires etc. dans les brocantes par exemple, ou encore sur internet.

Acheter des produits d’occasions vous permettra également d’avoir accès à des produits moins chers que vous n’auriez pas acheter neuf car trop cher

En effet, internet regorge de sites tels que ebay, leboncoin et plus récemment Vinted, un marché en ligne communautaire qui permet à ses utilisateurs de vendre, d’acheter, et d’échanger des vêtements et accessoires d’occasion. Il est par ailleurs possible de donner des meubles ou vêtements, qui ne vous servent plus, à des organismes tels que Le Relais, Emmaüs, ou encore d’autres entreprises privées ou associations.

Concernant l’achat d’objets électroniques, il est tout à fait possible d’acheter des produits reconditionnés, c’est-à-dire des produits électroniques ou électro-ménager qui sont vendus d’occasion en “seconde main” après avoir été remis en état.

Ils ont les mêmes caractéristiques et les mêmes fonctionnalités qu’un produit acheté neuf, mais ont utilisé beaucoup moins de ressources pour sa fabrication. De plus, ces produits reconditionnés sont nettement moins chers voire moitié moins cher que le produit neuf.

Par exemple, Black Market est une plateforme permettant à des consommateurs, d’acheter auprès de vendeurs professionnels référencés des produits électroniques reconditionnés.

La ville s’engage

• La ville a installé des bornes Relais dédiées à la collecte des textiles : 61 % des textiles récupérés grâce à ces bornes sont revendus à très bas prix dans des boutiques solidaires, 36 % sont transformés en matière première et réutilisés en isolant thermique et phonique.

Enfin, les 3 % restants sont transformés en combustibles.

• L’ensemble des services de la ville est fourni en gobelets en plastique recyclé (éco-cup) fabriqués à Oyonnax (Aix).
• Les élèves de Montfermeil sont sensibilisés au gaspillage alimentaire et incités à goûter tous les aliments.

Ecogestes

Tri :

• Je respecte les règles de tri des déchets domestiques et participe à la préservation des ressources de la planète.
• Je dépose mes déchets électroniques auprès d’organismes agréés et je leur offre une seconde vie.
• J’apporte mes déchets encombrants en déchèterie ou recyclerie selon leur état.
• J’installe un compost dans mon jardin ou balcon, je recycle mes déchets alimentaires en engrais.

Emballages :

• Je privilégie l’achat de produits à emballage carton plutôt qu’à emballage plastique.
• Je bois l’eau du robinet plutôt qu’en bouteille, je réduis mes déchets, ma consommation énergétique et je fais des économies de minimum 200 €/an.
• Je mets un autocollant “STOP PUB” sur ma boîte aux lettres.
• J’achète des produits en vrac.

Achats responsables :

• Je privilégie l’achat de produits réutilisables (lingettes, cotons-tiges, rasoirs, etc.), je préserve les ressources de notre planète et je fais des économies.
• Je favorise l’achat de produits électroniques reconditionnés, je préserve les ressources nécessaires à leur fabrication et je fais des économies.
• J’achète des objets, vêtements d’occasion, revalorisés plutôt que neufs et j’offre une seconde vie à ces produits.
• Je fais une liste de courses et évite le gaspillage.

^[1] Les biodéchets sont des déchets de cuisine, restes de repas et déchets du jardin.