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Passeport de l’écocitoyen : Les déplacements

Je m’informe

“Prendre soin de la nature avec de petits gestes au quotidien, c’est aussi faire des économies sans bouleverser son quotidien”.

Un Français parcourt en moyenne 400 km par semaine, ce qui équivaut à la distance Paris-Nantes. Chaque jour, nous utilisons notre voiture pour aller travailler, faire les courses, emmener les enfants à l’école, partir en vacances etc. Et ces trajets de la vie courante ne sont pas sans conséquences pour notre environnement.

En effet, le secteur des transports, principalement celui du trafic routier, est responsable de la majorité des particules fines qui polluent l’air extérieur, avec 31 % des émissions françaises de gaz à effet de serre, devant les bâtiments, l’agriculture et l’industrie.

À l’aide du comparateur EcoLab sur le site de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie), nous avons calculé et comparé les émissions de carbone d’une personne empruntant différents moyens de transport pour un trajet de 2 km :

  • Marche : 0.0 de CO2 émis
  • Vélo : 0.0 de CO2 émis
  • Vélo à assistance électrique : 4.0 g de CO2 émis
  • Trottinette électrique : 4.0 de CO2 émis
  • Tramway : 6.2 g de CO2 émis
  • Métro : 7.6 g de CO2 émis
  • RER ou Transilien : 11 g de CO2 émis
  • Voiture électrique : 40 g de CO2 émis
  • TER : 59 g de CO2 émis
  • Scooter et moto légère : 123 g de CO2 émis
  • Bus thermique : 206 g de CO2 émis
  • Moto : 336 g de CO2 émis
  • Voiture thermique : 386 g de CO2 émis

Remarque : vous pouvez vous rendre sur le site https://ecolab.ademe.fr/transport afin d’évaluer votre impact carbone pour n’importe quelle distance.

On remarque grâce à cette simulation que la voiture est de loin plus émettrice de dioxyde de carbone que les autres moyens de transport précités. Et pourtant et toujours selon l’ADEME, la voiture personnelle constitue l’un des modes de transport principaux au quotidien pour 72 % des français.
De plus, selon les données chiffrées d’AAA Data, au 1er janvier 2020, 39 millions de véhicules circulent sur les routes françaises, soit presque 20 millions de véhicules de plus qu’en 1980.

Une voiture contient en moyenne 1,25 personnes par déplacement. Plus concrètement, cela veut dire que la plupart des personnes sont seules dans leur voiture, et qu’il faut quasiment multiplier la pollution engendrée d’une voiture par le nombre de ces dernières.
De plus, près de la moitié des déplacements en voiture sont inférieurs à trois km. Distance qui peut être facilement parcourue grâce à d’autres moyens de transport nettement moins polluants tels que le vélo, le bus etc.

Concernant les longues distances, le train est bien souvent plus rapide que la voiture. Il est aussi l’un des modes de transport qui émet le moins de polluants atmosphériques et donc de gaz à effet de serre.
Par ailleurs, un déplacement en train émet 50 fois moins de CO2 en moyenne que l’avion et pour le même trajet.
Le transport aérien émet 14 à 40 fois plus de CO2 que le train par kilomètre parcouru et personne transportée, selon le rapport “CO2 is in the air” de l’association Réseau Action Climat France.
Par exemple, un vol aller-retour Paris-Zurich émet 300 kg de CO2/personne, contre 48 kg pour le train. Or, 40 % des voyages en avion s’effectuent sur des distances inférieures à 800 km.
Ainsi, nos déplacements contribuent très nettement au réchauffement climatique. Le dioxyde de carbone dégagé par nos transports étant le principal gaz à effet de serre.

Par ailleurs, cette pollution a également une incidence sur notre santé.
En octobre 2013, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a classé la pollution de l’air extérieure comme cancérigène pour l’Homme. En France, une exposition aux particules fines de ces polluants atmosphériques est à l’origine de 6% des décès prématurés sur notre territoire.

Les transports sont également responsables des nuisances sonores. Le bruit est essentiellement dû au trafic routier (roulement pneu-chaussée/propulseurs de motos etc…) et, dans une moindre mesure, au trafic ferroviaire, aérien et maritime.
Il faut savoir que, le seuil acoustique de confort pour l’Homme est fixé à 55 dBA. Pourtant, en France, pas moins de 10 millions de personnes sont exposées à des bruits supérieurs à 65 dBA, dont 3 millions, exposées à des niveaux supérieurs à 70 dBA.

La question qui se pose est de savoir comment nous pouvons réduire l’impact de nos déplacements sur notre environnement :

  • Quel transport choisir ?
  • Quel véhicule acheter ?
  • Quels modes de déplacements devons-nous favoriser pour limiter notre impact sur l’environnement ?

Il ne s’agit donc pas d’arrêter totalement de nous déplacer, mais d’optimiser nos moyens de le faire.

Je suis écocitoyen

Privilégier les transports en commun

En ville, il est préférable de prendre les transports en commun qui sont généralement aussi rapides que la voiture.
Par exemple, privilégier le train pour les moyennes et longues distances comme vu précédemment.

De plus, la ville de Montfermeil est dotée d’un réseau de bus parcourant la quasi-totalité de la commune et permet à ses habitants de se déplacer sans utiliser leurs voitures. De plus, la ville est située à proximité de la gare RER de Chelles Gournay (accessible en bus de Montfermeil).

Même si l’utilisation de transports en commun nécessite de payer une carte de transport, le prix de cette dernière est moindre quant aux dépenses qu’engendre une voiture au quotidien.

En effet, une voiture représente un budget conséquent à l’année. En 2017, selon les chiffres annuels publiés par l’Automobile club association, les dépenses hors prix d’achat d’une voiture sur une année, suivant le type de véhicule et l’utilisation qui en est faite sont :

  • 600 à 1000 €/an en assurance (selon le Budget ACA de l’Automobiliste publié en mars 2018 pour l’année 2017).
  • 900 et 1 100 €/an de dépenses en essence ou en gazole, selon les kilomètres parcourus et le type de carburant utilisé.
  • 840 et 1000 € pour l’entretien selon les modèles et pour les automobilistes qui ne parcourent pas beaucoup de kilomètres à l’année. (1700 € pour ceux qui roulent beaucoup).

Soit un budget de 2340 € à 3100 €

Covoiturage

Il s’agit d’un service qui permet de partager sa voiture sur un même trajet. Cela permet notamment de réduire les frais de déplacements par deux ou plus (essence, péage).
Aujourd’hui des applications mobiles permettent de trouver ou de proposer un covoiturage. C’est par exemple le cas de Blablacar.

Ecoconduite

L’éco conduite est le fait d’adopter un comportement de conduite permettant des économies de carburant et un impact moindre sur l’environnement.

En voici quelques principes :

  • Appuyer sur l’accélérateur franchement, pour changer de vitesse rapidement et stabiliser votre allure au plus vite.
  • Maintenez une vitesse stable.
  • Conduisez de façon souple et évitez les départs, les arrêts et les accélérations inutiles.
  • Ralentissez progressivement et lâchez à temps l’accélérateur.
  • Maintenez les distances de sécurité.
  • Anticipez pour ne pas subir la circulation.
  • Réduisez votre vitesse d’une dizaine de kilomètres/heure. 10 à 20 % d’économie de carburant sur 200 km parcourus

Utilisez correctement votre voiture :

  • Ne pas faire chauffer le moteur à l’arrêt.
  • Roulez en douceur sur les 2 premiers kilomètres.
  • Coupez le moteur en cas d’arrêt prolongé (plus de 20 secondes).
  • Utilisez les accessoires électriques de manière raisonnable.

Adopter une écoconduite vous permettra de réduire votre consommation de carburant jusqu’à 20 %.
Par ailleurs, laisser son moteur tourner à l’arrêt représente environ 1 L de carburant consommé par heure.

D’autres conseils pour réduire davantage sa consommation en carburant :

  • Un véhicule mal entretenu consomme plus de carburant (jusqu’à 25 %), pollue davantage et par conséquent coûte plus cher.
  • Bien répartir le chargement de sa voiture.
  • Limiter l’utilisation de barres de toit qui augmente la consommation de 10 %.

Voyager en limitant son empreinte carbone

Tout d’abord, il faut savoir que, par trajet, l’avion émet en moyenne 125 fois plus de gaz à effet de serre qu’une voiture individuelle, et 1500 fois plus que le train. Pour les trajets qui le permettent, il est donc préférable de prendre le train plutôt que l’avion.

En avion, voyager plus léger vous permettra de réduire votre empreinte carbone. Il faut en effet savoir que si les quatre milliards de passagers annuels allégeaient de 100 grammes leurs bagages avant d’embarquer, 50 000 tonnes de carburant seraient économisées chaque année.

Puis, privilégier des compagnies éco-responsables qui déversent moins de CO2 que d’autres dans l’atmosphère. Certains sont jusqu’à 63% plus efficaces.

Pour finir, privilégier les vols directs ou limiter le nombre d’escales de votre trajet en avion. En effet, la consommation de kérosène et donc l’émission de gaz à effet de serre est accentuée lors des décollages et atterrissages.

La ville s’engage

  • Pour les déplacements des agents communaux, six véhicules électriques ont été achetés, des bornes à recharge ont été installées sur différents sites.
  • Six emplacements et une place libre équipée d’une borne de recharge pour tous les véhicules électriques ont vu le jour depuis 2016.
  • La ville abrite un réseau de bus important.
  • Depuis 2019, le Tram 4 (reliant Aulnay sous bois et Bondy) dessert Montfermeil.

Ecogestes

Transports alternatifs

❏ Je favorise les transports en commun (bus/ RER/ Métro) et je réalise jusqu’à 3000 € d’économie/ an.
❏ Je privilégie la marche ou le vélo lorsque la distance le permet et je n’émet aucun gaz à effet de serre.
❏ Je privilégie le covoiturage et divise par deux le coût et l’impact environnemental de mon trajet.

Conduite

❏ Je réduis ma vitesse de 10 km/h sur l’autoroute et je réalise une économie de carburant de 10 à 20 % sur 200 km parcourus.
❏ J’adopte une écoconduite et je fais jusqu’à 20 % d’économies.
❏ Je coupe le moteur aux feux tricolores et réalise une économie d’1L de carburant par heure.

Voyages

❏ En avion, je privilégie des compagnies éco-responsables, et limite les déversements de CO2 dans l’atmosphère de mon trajet.
❏ En avion, je réduis mes bagages de 500 g.
❏ Je privilégie le train plutôt que l’avion pour un trajet de moins de 700 km, et je limite mes émissions de gaz à effet de serre.